Comment Vinocamp a pu passer jusqu’à présent sous les radars de Génération Vignerons ?
Hors de question de manquer cette rencontre-anniversaire qui se déroulait à Paris à la Maison des Métallos un haut-lieu des luttes sociales, en pleine grève des transports.
Cent et quelques participants – les meilleurs bien entendu- avait bravé l’adversité pour se retrouver et surtout retrouver l’égérie de Vinocamp : Anne-Victoire Monrozier, alias Miss Vicky Wine, l’entrepreneure, fille de vigneron du Beaujolais,
Vinocamp ? Un mouvement créateur, un partage d’expérience et une belle occasion de continuer à apprendre et de faire de jolies rencontres autour d’un verre ou d’un tweet.
Le 10ème anniversaire est co-organisé par Vin&Société comme nous l’explique sa déléguée générale Krystel Lepresle (à voir sur FaceBook )
Des labels en veux tu en voilà
Les ateliers débutent, l’un d’eux porte sur les labels de demain : Terra Vitis, bio, HVE, organisé par Toulevin.com.
L’animateur pose le problème tout-de-go : c’est le marché qui guide, on est obligé de passer en label sous peine de ne plus vendre son vin. La vingtaine de participants, des startuppers, journalistes, vignerons, étudiants, institutionnels approuvent.

On n’est plus au bio ou pas bio, mais centrés sur des approches plus globales qui incluent la RSE. Je ressens un certain découragement, cette foire aux labels où chacun défend son pré carré, apporte toujours plus de complexité et toujours plus de confusion.
Et si on pensait au vigneron ?
Eh bien, il est là, c’est Vincent Cuillier des Champagnes Cuillier Père et Fils à Pouillon dans la Marne. Sa voix porte : les enjeux environnementaux ne sont pas les mêmes en Champagne, en Loire ou Rhône sud, fort de ce constat, nous créons la certification « viticulture durable » en Champagne, qui concernera d’ici 2 ans tous les viticulteurs champenois. Enfin une petite lueur de compréhension. Réponse collective- on ne laisse personne sur le bord de la route- et régionalisée par appellation.

Est-ce votre vin, madame ? Laetitia Mauriac, du château La Levrette, en Blayais acquiesce, elle guette dans mes yeux une forme d’approbation.
Il est délicieux, parlez-moi de votre domaine.
Le vieux monde a encore de beaux restes…
Tête en l’air et pieds sur terre ?

Ben voyons, je vais dire ça à cette jeune entrepreneuse nantaise qui a laissé dans sa déconfiture son appartement et sa santé.

Il était là, à vendre et dédicacer son Liber Pater– non pas la bouteille à 30 000€ mais sa BD éditée chez Glénat.
Elle raconte tout simplement les 35 premières années de sa vie en couleur lie de vin, contrastant avec la très entourée journaliste Ophélie Neiman ex-Miss Glou Glou (le Monde, tellementsoif.tv).

Sauf que la canette n’a pas que des inconvénients quand on sait que les organisateurs de concerts UK interdisent tout contenant en verre comme bientôt les compagnies aériennes.
Le temps passe, mon TGV n’attendra pas, alors il me faut quitter trop tôt Vinocamp Paris, cette attachante et énergisante rencontre.
Avec frustration car j’aurai aimé savoir ce que voulait dire Boire du Vin en 2020.
Avec Vin &Société et le Crédit Agricole en partenaires-sponsors, je me doute qu’on allait pas faire l’apologie des Bacchanales !
Jean Philippe
photos : ©Vinocamp
