Un peu choquant comme appellation, non ?

Quelques mots sur sa saga personnelle
Après le drame de la mort accidentelle de son père, en 1987, l’ex-champion de rugby prend les rênes d’un petit domaine des Corbières qu’il transforme en un empire viticole de 600 hectares- 9 domaines ou châteaux – produisant 15 millions de bouteilles par an. Entretemps, celui qui aime être appelé vigneron découvre la biodynamie et convertit la moitié de ses surfaces à sa méthode qui met en symbiose les raisins, la terre et le ciel. Mais restons plutôt sur terre : On est distribué dans plus de 100 pays. Notre ambition est d’être présent partout dans le monde déclarait-il récemment à Libération dans son portrait en dernière page.
Présent au Carrefour de Saint-Herblain, ça je peux vous l’affirmer et même archi présent…comme le montre cette saynète parfaitement authentique :

Bien entendu, tout cela est vendu à des prix Carrefour !
Ah ! Un absent des linéaires : le Minervois La Lavinière Clos d’Ora à 190€ la bouteille ; sa clientèle est ailleurs.

Gérard Bertrand n’est pas le seul industriel du vin à produire 15 millions de bouteilles par an et il faut le relais de la grande distribution pour les écouler avec un consommateur qui se tourne de plus en plus vers le bio comme le montre l’étude IPSOS SudVinBio de 2014.

C’était à la dernière Levée de la Loire. Les artisans vignerons du bio étaient très septiques, invoquant l’influence des lobbies qui avait autorisé des taux de sulfites très élevés. C’est la porte ouverte aux industriels du bio.
Eh bien ! Les voilà.
Certains y verront une catastrophe, d’autres, au contraire, une opportunité. Gérard Bertrand, affiche un dynamisme certain, il s’enorgueillit d’avoir crée plus de 200 emplois et hissé haut la bannière du Languedoc sous son slogan : l’Art de Vivre des Vins du Sud.
Au fait, produit-il de bons vins ?

Je doute que l’approximation et la vanité soient bonnes conseillères pour faire un grand vin.
Jean-Philippe