En quittant Rochefort sur Loire en direction de Beaulieu/Layon, vous montez sur le haut du coteau et là à droite, vous découvrez une architecture majestueuse dotée de deux belles tours carrées coiffées d’ardoise angevine. L’ensemble est sobre, de bon goût sans tape-à-l’œil, avec un petit côté provençal par la mer de vigne avoisinante et l’allée plantée de résineux. Il s’agit d’un nouveau chai du Domaine FL– Fournier-Longchamps.
Beaucoup d’agitation ce matin-là,

En rachetant en 2007 le Domaine Jo Pithon et le Château de Chamboureau en Savennières Roche aux Moines, ils gagnèrent d’emblée quelques décennies de professionnalisme et un savoir-faire en culture bio.

La visite des chais me réserve de belles surprises,

Un contre-pied de plus à ces multiples gîtes ou chambres d’hôtes qui ont essaimé dans le vignoble. Là encore, le Domaine FL a vu grand, son parking est dimensionné pour recevoir les autocars. Cette stratégie d’accueil me fait penser à celle de Philippe Porché du Domaine de Rocheville en Saumur Champigny. Même architecture innovante, même mise en scène de la cuverie, même ouverture aux spectacles et évènements. Ces investissements considérables trouveront-ils une certaine rentabilité dans un proche avenir ?
C’est Philip Fournier qui me répond : Nous venons d’ouvrir à Nantes, près du château, notre première Cave à Manger exploitée par le sommelier Emmanuel Emonot. On y trouve nos vins bien sûr, mais aussi un excellent choix de Bourgogne que l’on peut acheter ou déguster sur place accompagnés de grignotage, charcuterie ou fromage.
Notre projet est d’ouvrir quelques dizaines de Caves à Manger dans les prochaines années .
Un dernier contre-pied aux vignerons traditionnels qui se disent étranglés par la grande distribution ou trahis par les cavistes. N’en déplaise aux envieux, le vignoble d’Anjou a eu la chance d’attirer la corne d’abondance. Cette manne aurait pu se déverser ailleurs, dans des pays viticole de l’hémisphère sud ou en Asie centrale par exemple. Conséquence heureuse de l’inscription du Val de Loire au patrimoine mondial de l’Unesco, les investisseurs comme Philip Fournier reviennent avec l’ambition de permettre au vignoble angevin de retrouver la place qui était la sienne au début du XXème siècle…. Ah ! C’était la Belle Epoque lorsque le Quarts-de-Chaume rivalisait chez Maxim’s avec les plus grands champagnes.
Jean Philippe
