Ouf ! Le confinement est derrière nous. A nous la campagne, le vélo et la perspective d’une belle rando. C’est l’heure des préparatifs, on remplit la glacière souple.
mais qu’est-ce qu’on boit au fait ?

On voulait redonner la sensation de boire du rosé, avec le côté rafraichissant mais avec seulement 5% d’alcool et zéro sucre, nous dit Adrien Carrard, le quadra fondateur de DILU-Rosé, diplômé de l’OIV (MSc in Wine Management) au parcours multi-entrepreneurial dans la bière, le packaging et l’export vins-spiritueux.

On ne le trouvera pas dans les rayonnages bières, cidres et vins aromatisés trop encombrés mais au rayon frais picking ( sandwiches, en-cas, boissons) au prix de 1,5-1,7 € la canette selon les types de magasins.
origine Californie

Drink Hard de Vivre
L’excitation pour les hard seltzers a inspiré un autre entrepreneur, Romain Le Mouëllic « prince des nuits parisiennes », un HEC trentenaire qui ne fait rien comme tout le monde.
On lui doit la création de deux bars à cocktails renommés : le Syndicat et la Commune, temples de la mixologie et des bartenders freestyle, où sévit Sara Mouloudaud, sacrée meilleure barmaid de Paris. Toujours avec des produits français, notez-le bien !
Romain a pris cher durant les confinements mais son imagination fertile ne s’est pas mise en mode pause.

Au départ envisagée comme une alternative à la bière, Fefe est devenu un ingrédient de cocktail.
Ce hard seltzer est brassé comme une bière, la seule différence étant qu’on travaille avec une base de sucre fermenté et non pas du malt, à laquelle on ajoute des arômes ‘biocompatibles’, le tout étant carbonaté et doté d’une solution acide” précise son créateur.
Et les arômes d’où viennent-ils ?
De chez un parfumeur, pardi ! C’est la prestigieuse Maison Jean Niel de Grasse qui est choisie pour son savoir-faire à associer les arômes naturels de fruits, épices et plantes aromatiques.

Elle est commercialisée par la chaîne Monop’ et accessible en ligne sur le site. Deux-trois clics et voilà ma commande passée : 15,60€ les 4 canettes, frais de port compris. Deux jours plus tard, je suis livré du cru genièvre/pamplemouse. On laisse reposer, on met au frais et on goûte.
Rien à voir avec les pétillants aromatisés du commerce, trop grossiers, trop sucrés. Ici, la bulle est fine, les arômes sont précis et la touche alcoolisée fait penser à la cuiller de rhum ajoutée dans la salade d’agrumes.
Le résultat est à la hauteur du prix, 4 fois plus chers que les boissons industrielles quand même.

créer de la valeur
Ces entrepreneurs du drinks and spirits business ne sont pas des néo-vignerons, ils laissent à d’autres le soin d’exploiter un vignoble et de produire du vin. Eux occupent une place stratégique sur la planète vin, celle de la création de valeur en aval, sur les marchés, là où la bataille fait rage.

Réussiront- ils ? C’est notre souhait le plus sincère car ces entrepreneurs voudront peut-être afficher leur réussite en acquérant un jour un vignoble prestigieux, renouant avec la tradition multi-séculaire de la civilisation de la vigne et du vin.
Jean Philippe
Image en tête : ©Natz

Bonjour et merci pour cet article de grande qualité sur le Hard Seltzer !
Je souhaite simplement apporter quelques modifications sur le paragraphe de Fefe :
« Au départ envisagée comme une alternative à la bière Fefe n’a désormais plus rien à envier à sa voisine houblonnée et se consomme aussi bien seule qu’en cocktail ! »
Et sur la fabrication :
« Initialement travaillée à partir d’une base de sucre fermenté pour ses premières recettes, Fefe est aujourd’hui conçue à partir d’un alcool de blé biologique distillé dans la région de Cognac. Le même que celui utilisé par Grey Goose pour ses Vodka ou que certains Gins premium français. Base distillée à laquelle s’ajoute des arômes « biocompatibles », le tout étant carbonaté et doté d’une solution acide” précise son créateur. »
Merci pour votre aide,
Valentin