Non, cette année ne s’est pas tenue la 8ème Paulée de l’Anjou Noir … mais la 1ère Paulée de l’Anjou en Noir et en Blanc qui incluait les vignobles de schistes du sud et ceux des calcaires, plus au nord-est, c’est à dire le Saumurois et le Baugeois. Le tout nouveau président Ivan Massonnat, sympathique repreneur du domaine Jo Pithon, s’est courageusement attelé à la tâche. Mais pour faire quoi exactement ?
Veiller à ce que l’événement soit aussi mis en scène que possible ? Mission réussie ! Fédérer des vignerons pour une meilleure notoriété en s’ouvrant vers l’international ? Mission réussie !
Que seront donc l’édition 2020 de la nouvelle Paulée à l’abbaye de Fontevrault et une probable Paulée New Yorkaise ?
Du Schisme dans les Schistes ?
Je ne peux que rappeler notre attachement aux précédentes Paulée de l’Anjou : Des Ovnis en Anjou Noir (2018), La Paulée de l’Anjou noir (2017), Les seigneurs de l’Anjou noir (2016)

Où est l’esprit terroir qui animait Jo Pithon en 2012 ?
Le maire de Savennières tout fraichement élu est enthousiaste et fier de l’aura grandissante des vignerons de sa commune. C’est une force, certains vignerons sont venus m’apporter leurs idées, proposer leur soutien, parler de leurs projets. Un moment constructif. Mais il remarque une évidence : En revanche mes administrés ne peuvent plus prétendre accéder aux différents crus qui sont produits sur leur commune !

Ouh là, ça monte vite en gamme !
Qui va boire certaines cuvées ?
De la Coulée de Serrant … à l’Empire State Building

Les dégustations des 53 domaines menées au pas de courses devaient vite laisser place aux navettes de minibus qui déplaçaient les convives vers le diner haute gastronomie.
Tous les vignerons satisfaits admiraient la nouvelle édition comme David Foubert La Folle Berthe, ravi, c’est une bonne idée, la Paulée prend de l’ampleur, du volume. Pour Pierre Antoine Giovannoni la Paulée 2019 représente un collectif de plus grande dimension, plus dynamique.

Inventer une Paulée dans les villes comme New York et San Francisco, mégalopoles où ne pousseront pas les raisins dans le bitume, offrira-t-il du sens autre que commercial ?
Partager la Paulée oui, c’est la perspective d’un rayonnement amplement mérité outre Atlantique mais sans risquer de regarder partir les meilleurs flacons à l’étranger la larme à l’œil. Soulignons qu’aux USA les bonnes bouteilles à moins de 20 dollars sont quasi inexistantes, ce n’est pas encore le cas en France.

Passionné du vin, buveur new yorkais dans ta ville pas toujours rose, rêvant d’authenticité, de ceps, de raisins mûrs et de bruits de sécateurs au soleil, sais-tu quel danger je vois à transformer un vin populaire de grande qualité en un produit un peu trop marketing ?
Jean Luc