la biodiversité va dans le mur !

Ramener le vivant au milieu des vignes, la pensée unique prône les grands moyens : plantation d’arbres, de haies, création de mares, installation de nichoirs …L’intention est bonne mais plutôt coûteuse : on dépasserait largement les 1000€/ha. Mais il peut y avoir des gestes plus simples.

Car si on dit que le diable se cache dans les détails, les bonnes pratiques peuvent aussi s’y réfugier : « les murs érigés par l’homme pour de multiples fonctions pratiques plaisent aussi à la nature comme habitat précieux pour de nombreux organismes. Ils abritent toutes sortes d’animaux, plantes et champignons. »

Préserver les murs anciens en pierres maçonnées ou en pierres sèches, par exemple ceux de nos vieux chais ou bien les cabanes de vignes -les bories en Provence- mais aussi les fameuses « murettes » de pierre du Languedoc qui structurent les vignes en terrasse, et bien c’est préserver une biodiversité qui y a élu son habitât.

Et qui vient donner un sérieux coup de main au vigneron dans sa lutte contre les diptères, coléoptères, hémiptères, lépidoptères et autres insectes ravageurs de la vigne.

Sans parler des mollusques, des reptiles et des oiseaux. Tous dépendent de la présence de fissures, cavités et anfractuosités, soit exposées à la pierre soit au contraire à l’abri. Tout un écosystème dont la disparition peut faire bien des vagues…

C’est ce que présente Des murs vivants, un petit guide très malin, bien écrit et joliment illustré par Hélène Burgisser, publié en association avec la République et Canton de Genève, en coordination avec l’office cantonal de l’agriculture et de la nature de l’état de Genève.

Ce livre donne les recettes pour préserver les murs : quels sont les matériaux et techniques de construction qui favorisent la biodiversité ?

Quels facteurs régissent l’écosystème d’un mur ?

Comment entretenir un mur pour garantir sa pérennité tout en préservant ses habitants ?

Qui se cache dans les interstices ?

Pourquoi est-il déconseillé de nettoyer les mousses et les lichens ?

Comment évaluer l’intérêt biologique d’un mur ?

 

Préserver ses murets, ne pas les restaurer n’importe comment et surtout ne pas les peindre : une piste pour préserver la biodiversité « à pas cher » partout où vous avez des murs !

François

Des murs vivants par Hélène Burgisser aux Editions Rossolis

En vente :

-chez Biotope en France

– sur la boutique en ligne de l’éditeur en Suisse

Image à la Une : ©Rossolis, Illustrations de Hélène Burgisser, photo Huppe : Jacques Gilliéron

Ecrit par Francois SAIAS
--------------------------------------------------------------- Scénariste, réalisateur, documentariste pendant de nombreuses années, François a gardé la curiosité de son premier métier et s'est investi depuis dans le monde du vin, ses rouages, son organisation, ses modes de fonctionnement.
Catégories : le métier

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