Il est peu probable de découvrir Le Picolo – un bistrot cuisine de marché, cave à vins– par hasard, même si parfois le hasard fait bien les choses. Nous sommes à Nantes, dans la quartier de la Loire historique : quai de la Fosse, 
Sauf que…..les amateurs ne l’entendent pas de cette oreille, ils sont légions à fréquenter l’endroit. Comment connaissent-ils ? Peut-être sont-ils abonnés à theplacetobe le guide des restaurants bio et engagés. Peut-être sont-ils influencés par les 40 critiques positives de Tripadvisor ? Plus certainement parce qu’ils sont amis, amis d’amis, connaissances ou vaguement accointés avec le maître des lieux Thomas Noble.
l’originalité, c’est le service des vins

Thomas s’empare du Sorga, un vin de table de l’Hérault sans chimie ajoutée et me remplit un fond de verre. Par principe, il fait toujours déguster avant de servir au verre. Un vin non filtré, plutôt végétal, doté d’une belle fraîcheur acidulée.

En 2010, j’ai eu envie d’ouvrir ma boutique avec ma compagne en cuisine, l’aventure du Picolo démarrait.
Pourquoi le choix des vins nature ?
Je n’ai pas osé poser la question, tant la réponse paraît évidente pour celui qui a dégusté les vins de tous les horizons, de tous les millésimes. 
Faut-il réglementer l’utilisation du mot nature ou naturel ? Ça serait une bonne chose, les consommateurs ne peuvent pas savoir ce que nous on sait. Pour l’instant c’est n’importe quoi, la réglementation oblige les producteurs à s’identifier comme vin de table, avec interdiction de citer le nom du cépage et obligation de mentionner la présence de sulfites alors qu’ils n’en rajoutent pas. Certains rusent un peu comme le S des Humeaux, de Jacques Février à Oudon. S pour sauvignon ? Mystère…..Un vin naturel de Loire, voilà évidemment le nom générique qui identifierait parfaitement le produit, sauf que la réglementation a un train de retard.
Avec la multiplication des fêtes des vins nature, des salons des vins naturels, avec les réseaux de cavistes dédiés, la filière nature a gagné en visibilité et les vignerons s’en portent mieux. On est bien au delà des vins bio qui se vendent maintenant en grande surface, on est différent de pratiques culturales de la biodynamie, même si beaucoup de vignerons nature s’en inspirent.

Jean-Philippe