Un peu facile, je vous l’accorde… C’est un reportage de TF1 News qui m’a mis la puce à l’oreille
Tiens, TF1 s’intéresse au cépage grolleau ? Eh bien moi aussi !
Ca démarre mal : on me parle d’un petit vin nantais, plutôt traficoté qui accompagnait le « menu ouvrier » du bistrot. Mais ça, c’est le passé.
Il n’y a plus beaucoup d’ouvriers ni de bistrots d’ailleurs.
Mon enquête me conduit au Domaine des Herbauges (Terra Vitis) à Bouaye, au cœur de l’AOC côtes de Grandlieu réputée pour ses muscadets aromatiques. Compte tenu de l’influence océanique, Jérôme Choblet m’explique qu’il donne sa préférence au grolleau gris, aux teintes subtilement rosées, grisonnantes, un vin très aromatique, fruité et florale. « Nous avons adapté nos méthodes culturale et technique pour donner le meilleur du grolleau gris qui double en production tous les 3 ans. La rareté, la nouveauté de ce cépage, sa puissance aromatique et son équilibre font de ce vin un véritable succès actuel et à venir, avec un potentiel considérable à l’export. »
Même son de cloche au domaine voisin des Hautes Noëlles, certifié bio,
où Mickael Brisset, œnologue, nous confirme le potentiel de ce cépage magique. « C’est un cépage très productif avec de grosses grappes ; il est résistant, un peu moins sensible aux maladies et titre peu en alcool. Nous le déclinons en blanc, rosé et rouge, ce dernier étant caractérisé par des saveurs épicées, presque poivrées. Et puis, il permet de faire des assemblages créatifs comme notre effervescent – moitié grolleau gris, moitié grolleau noir- qui titre 9,5° d’alcool avec un peu de sucre résiduel. Sans oublier notre jus de raisin naturel 100% grolleau. » Là aussi, on replante, au détriment du gamay qui ne supporte pas toujours bien les influences océaniques.
Alors, ce cépage grolleau qui a bien failli disparaître avec les changements de notre société, connaît une renaissance aujourd’hui grâce à la ténacité d’une poignée de vignerons.
Respect. Et on vous souhaite….de tirer le gros lot !
Jean-Philippe