La nouvelle jeunesse des spiritueux titre l’Obs de cette fin d’année. 24 pages bien chargées en pub qui déclinent sur tous les tons et dans tous les verres une lame de fond qui s’exprime autant en mode vintage qu’en mode start-up.
Nous connaissons son incarnation nantaise, il s’agit de l’Aquoiboniste “moitié cave, moitié bar mais 100% original“ comme le qualifie le Berlingot nantais.
Pourquoi ce nom étrange ?

Un projet d’entreprise et aussi un projet de vie préparé, pensé depuis 2015.

Le local idéal a été trouvé en centre-ville près de la place Viarme, un ancien bar-restaurant doté d’une licence IV, le gros lot !

Et puis ces marques aux accents d’autrefois : Dubonnet, Byrrh, Noilly Prat, Fernet Branca.
Pierre m’éclaire alors sur la nouvelle jeunesse des spiritueux : le gros phénomène en ce moment, c’est le rhum. La génération des 30 ans s’y donne à fond, souvent par opposition aux parents qui restent scotchés au whisky. On va préférer les rums anglais ou les rons espagnols plus sucrés, les Angostura ou les Diplomatico, par exemple. Contreculture, consommation provocante, c’est ce comportement qui explique l’incroyable appétit pour le Cognac chez les minorités ethniques nord-américaines ; au point que la quasi-totalité de la production française est exportée.

Puis il enchaîne sur le gin en me montrant ses 15 références, le gin en plein renouveau créatif associé à une floraison de start-ups françaises.
Es-tu amateur de cocktail ?

Les Turinois s’en sont faits une spécialité avec des marques mondialement connues comme Cinzano, Gancia ou Martini&Rossi…

Je ne suis pas au bout de mes surprises quand j’apprends que la bouteille de Martini Bianco qui traîne dans mon coffre à liqueurs est maxi-périmée, éventée, oxydée, et qu’en plus, elle n’a rien à voir avec un vermouth.
Le véritable vermouth de Martini est en vente exclusive chez les cavistes.

J’apprends que la scène cocktail européenne est en pleine effervessence, et comme souvent la France a un peu de retard. Pierre me parle du Jerry Thomas Speakeasy à Rome, du coup je comprends mieux sa passion et son ambition nantaise.
Comment voulez-vous arrêter ces échanges culturels enrichis de découvertes sensorielles ? Et pourquoi voulez-vous arrêter, on se sent bien à l’Aquoiboniste !
Jean Philippe