La France et la Géorgie,les deux mamelles du vin sur terre, ont un dialogue continu qui atteint forcément des sommets dans l’admiration, l’émulation et le respect mutuel.
Mais là, pas de chichi, pas de courbettes, c’est l’amitié et la joie d’être ensemble qui l’emportent. Les Tamadas (toasts) se succèdent, les bouteilles et les plats défilent, la musique appelle à un pas de danse ; vous êtes dans un banquet géorgien.
Pas besoin de dessert, le brandy et le Cha-Cha (grappa locale) font l’affaire.
Que les amateurs de vin n’oublient pas de remercier la Géorgie.
Il est largement admis que c’est là que la production de vin a commencé, il y a plus de 7000 ans. Notre mot « vin » ne dérive-t-il pas de « gvino » – le mot géorgien pour le vin ?
La vigne, le vin et l’Homme forment la Sainte Trinité de la Géorgie, sous le regard bienveillant du Dieu de la Chrétienté. Un petit pays corridor de 5 millions d’habitants qui fait trait d’union entre l’Europe et l’Asie, au climat plutôt méditerranéen protégé des froidures du nord par les montagnes du grand Caucase.
Etape sur la route de la soie, la Géorgie a connu mille invasions, la dernière en date (2008) provenait du puissant voisin Russe ; il en reste des séquelles aujourd’hui avec deux régions aux mains des séparatistes.
Le Géorgien a toujours résisté aux influences extérieures,
il n’a jamais perdu son âme orthodoxe, ni sa langue ni son alphabet ni sa foi, ni son savoir-faire ancestral dans la fabrication du vin.
La décennie actuelle serait plutôt favorable si l’on en juge par l’immobilier futuriste de Tbilisi et la rénovation de son centre historique, les investissements massifs dans les domaines viticoles, l’oenotourisme et la quantité de gros 4×4 aux vitres teintées. Mais pour moi, l’image forte que je retiendrai, c’est la rencontre avec Franca, Elena, Temur, Jorge ou Mushka, des jeunes gens parlant 3 ou 4 langues, dont le français bien souvent, marketing managers, œnologues dans les domaines viticoles ou conseillers au ministère. Ils incarnent la Géorgie de demain, un pied en Europe, un pied en Asie, un regard vers la Russie.
« La Géorgie est un petit pays, mais un grand pays par l’esprit du vin ».
Comme le dit Jacques Fleury, le Français champion des vins géorgiens.
Jean-Philippe
PS : je remercie Claude Samson et Pascale Tetot, courtiers internationaux en produits viti-vinicoles qui ont accepté la présence de votre serviteur, modeste blogueur en vin au sein d’un groupe de professionnels français en voyage touristique de prospection pour promouvoir des produits d’exception dans la tonnellerie ou le bouchon.