Suite d’un chronique ébauchée ici il y a quelques mois (voir Dégustation à deux balles #1) dont Génération Vignerons ne pourra sans doute jamais épuiser le sujet : les vins très bon marché achetés dans la Grande Distribution sont-ils buvables ?

Le cauchemar des commerçants -mais le bonheur des tiroirs-caisse- qui voient en un après-midi débarquer une foule impatiente d’étrangers harassés parlant toutes sortes de langues étranges, y compris des rudiments d’italien compris d’eux seuls…
Heureusement les Italiens parlent un anglais impeccable et sont les champions toute catégorie de l’accueil et de l’amabilité !
Vive les vacances !

L’agriculture a constitué la base de son développement.

Les trois vins sont présentés à un prix identique, 2,15€. Au passage, on peut se demander quelles sont les marges respectives du producteur et du distributeur, même si on est ici dans une économie coopérative de distribution de produits locaux…
Allez, je me lance,

Bon, quitte à faire des expériences, allons jusqu’au bout et c’est bien sûr le vin du Piemont qui remporte mes suffrages !
Et puis à 2,15€ la bouteille je ne prends pas grand risque et je reviendrai peut-être tester les autres !
Bon on va pas en faire des tonnes non plus,
A la dégustation, ce vin parait tout à fait honnête : le fruit est très présent, gouleyant même, un bon vin de soif. Le vin provient de l’Azienda vinicole Gino Battaglia, vigneron à Chiavesso près de Turin.
D’après nos infos, les vins sont transportés en cuve (sauf ceux qui nécessitent un passage en barrique) et doivent être consommés sous 3 semaines maxi car ils n’ont pas subi le sulfitage préalable à la mise en bouteille.
Ils sont quand même très forts ces Italiens, capables de réinventer d’antiques méthodes de commercialisation et l’on comprend mieux pourquoi on retrouve leurs vins bien placés aux quatre coins du globe !
D’ailleurs cette spécificité italienne est aussi importée en France : on trouve à Paris du vino sfuso dans des boutiques qui commercialisent le vin italien en cuve. A partir de 5,70€ quand même. On sort du vin à deux balles !
François
