Il m’arrive de fréquenter les grandes surfaces, en particulier une enseigne allemande qui propose souvent de jolis riesling de Leiwen Mosel.

Chaque centrale a ses petits secrets, mais voilà en gros comment se décompose le prix, m’explique Mickaël Bourré, négociant en Anjou ; la plate-forme de GD achète la bouteille autour de 1,30- 1,40€ hors taxes pour la vendre 2€. Il faut compter un peu plus d’un euro pour la mise en bouteille, l’étiquetage, le transport et enfin il y a la marge du négoce.
Je dirais que le vin est acheté au producteur autour de 150 € l’hectolitre. Evidemment ça sera moins cher si le négociant achète des moûts de raisin qu’il vinifiera lui-même. A 150€ l’hectolitre on est dans le prix du marché pour les grandes régions viticoles; mais c’est tendu en ce moment avec les espagnols qui font du forcing sur les vins d’entrée de gamme et les vignerons du Languedoc qui râlent.


J’ai malheureusement dû déguster seul, l’ami qui était sensé me rejoindre m’ayant fait faux bond ; normal quand il s’agit de déguster des vins à 2 balles !
On débouche pour s’apercevoir que les trois bouteilles sont équipées du même bouchon synthétique Nomacorc, l’américain leader mondial du bouchon. Les robes sont d’un rouge profond, légèrement violacé pour le Côte du Rhône, plutôt rubis pour le Montepulciano. Au nez, rien de très subtil : du fruit rouge, de la fraîcheur, enrichis par des arômes synthétiques ? Aucune mention de ce type n’est obligatoire sur la contre-étiquette. C’est la bouche qui fait le juge de paix :
Roussillon : bouche piquante, pas de volume ; on recrache avec plaisir. Rhône : un petit «côte» très léger, presque dilué. Si mon cafetier me sert ça, je change de troquet…. Montepulciano : voilà un vin qui a goût de quelque chose ; du volume en bouche, de l’acidité, un peu tannique, certes, mais le fruit noir est bien là. Conclusion :
Les Français ne valent pas deux balles.
Le Montepulciano vaut en qualité 2 à 3 fois son prix.
Les italiens ne sont ils pas champions à l’export pour leurs vins courants ?
La preuve en est.
Bonne année 2017 à tous !
Jean Philippe
 
			
			
		 





Pour faire suite a notre dossier sur ce petillant italien, retour sur une degustation pour un apercu plus festif de ce vin !