De nombreux types de montages financiers
Lorsque l’idée obstinée revient régulièrement dans votre tête : « on se verrait bien vigneron », il ne faut pas la contrarier.
Très vite on prend la calculette : les mille, les dix mille s’additionnent ou se soustraient au gré des variations des taux d’intérêt ou de la prime d’assurance. Un projet d’acquisition sur deux capote à ce niveau-là, trop prise de tête.
Faut-il tout acheter ? Acheter uniquement du foncier ? Acheter uniquement l’habitat ? Marine et Simon du domaine Arica en l’île de Ré se félicitent de ne pas avoir investi dans l’achat des vignes quand ils ont vu autour d’eux tant d’amis céder aux phantasmes de la “propriété”.
Et puis, il y a des candidats à l’installation qui n’achètent rien, laissant les autres, la famille, les amis, les investisseurs en private equity apporter l’argent et prendre les risques. Les GFV – groupements fonciers viticoles- auraient collecté 200M€ en 2019 selon les Conseils en gestion de patrimoine. L’argent investi dans les propriétés viticoles est en croissance forte : marché de niche, effet de mode ?
Si vous en voulez une preuve, visitez les dizaines de sites de GFV qui sollicitent l’épargne de « monsieur ou madame tout le monde », en faisant miroiter une fiscalité allégée, des bouteilles gratuites et une ambiance festive lors de l’assemblée générale.
Allez, poussez votre recherche aux sites de financement participatif comme Terra Hominis, Fundovino, Winefunding ou Miimosa en vous mettant dans la peau de l’investisseur potentiel. Vous verrez défiler une multitude de cas concrets- candidats à la reprise, extension de domaine, achat de matériel- et ça serait bien le diable s’il n’y en avait pas un qui ressemble à votre projet.
Notez au passage que ces GFV sont très discrets sur la recherche des gestionnaires-vignerons qui seront aux commandes des domaines. C’est sur eux que repose l’énorme responsabilité de faire de belles récoltes, de produire du bon vin et de le vendre au meilleur prix pour que les «copropriétaires capitalistes » puissent avoir leur petit retour. Comme les recrutent-ils ? C’est souvent l’omerta car les bons profils sont très recherchés.
Des indiscrétions laissent filtrer que le bon profil est plus manager qu’œnologue.
Mais, bon, vous, ce qui vous intéresse c’est de piloter votre propre domaine, non ?
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Bonne raison numéro 10 : il y en a plein d’autres qui l’ont fait avant vous
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