Ce fut un grand plaisir de vous accueillir à Nantes, terre de vignoble, ce jeudi 12 juin pour la projection en avant-première de Résistance Naturelle votre nouveau film, au cinéma Le Katorza. L’équipe du café littéraire les Bien-Aimés, avait organisé une dégustation en votre honneur où étaient conviés Jo Landron, belle figure du renouveau du Muscadet et Didier Chaffardon, le gargantuesque vigneron des coteaux de l’Aubance.
Mondovino, 10 ans déjà. Le film m’avait fait découvrir le phénomène de l’uniformisation des goûts, la conspiration des Robert, Robert et Michel pour imposer un standard international du goût allant du Bordelais à l’Argentine en passant par la Californie et la réaction timorée des artisans vignerons. On sentait déjà où battait votre cœur. « On travaille dans le cinéma comme on travaille dans le vin ; il y a Hollywood, et il y a les artisans libres, les indépendants » nous dit Jonathan.
Aujourd’hui avec Resistance Naturelle vous nous dites Basta !


L’image du film, celle qui restera gravée dans ma mémoire
est celle du vigneron réfractaire Josepha je crois, qui nous fait visiter l’extrémité de son domaine « après le chemin, c’est chez le voisin qui cultive en traditionnel ». Et le voilà qui s’empare d’une pelle et qui lève 2 mottes de terre, l’une chez lui, l’autre chez le voisin. A moins de 20m de distance. Incroyable démonstration ! Sa motte s’effrite gentiment, elle respire et grouille de vie, celle de voisin est une sorte de glaise compacte, uniforme et grisâtre. « Etes –vous toujours copain avec votre voisin ? Mais bien sûr, il me dit que je suis le coglione dans cette histoire car je fais des rendements minables alors que je pourrais gagner beaucoup plus d’argent avec les méthodes recommandées par l’Appellation. »
Pacem in te
Jean-Philippe
