Cette semaine c’est le Consumer Electronic Show. Le CES 2017 bat son plein à Las Vegas. La France et ses startup y est particulièrement représentée dans l’Eureka Park puisque c’est la deuxième délégation mondiale derrière celle des USA.
Et bien sûr on y retrouve le monde du vin !
C’est le cas de 10-Vin. Cette entreprise nantaise présente cette année une version connectée de sa sommelière électronique « qui sert des verres de vin dans des conditions idéales de dégustation (sic) ». Le projet n’est pas nouveau puisque Jérôme Pasquet son fondateur était déjà présent au CES 2016, mais l’idée a fait son chemin et l’entreprise a commencé à faire des affaires et nouer des partenariats.
Et puis aussi l’offre s’est élargi à une trentaine de vins complémentaires pour toutes les occasions avec un tour de France des grandes appellations.
Et un scanner à vin…
Autre projet assez inattendu : MyOeno qui a développé un objet connecté à une application mobile pour « caractériser objectivement le style du vin que vous dégustez, mémoriser vos préférences et vous proposer des vins comparables. »
L’argumentaire de la startup ? Qui ne s’est jamais senti perdu devant la multitude de bouteilles de vins alignées dans un rayon de supermarché ? Or 80% des achats de bouteilles de vin se font en grandes surfaces, ce qui peut représenter plus de 1500 références en rayon…
C’est là qu’intervient MyOeno…Sauf qu’il faut quand même avoir acheter la bouteille pour immerger le scanner…Mais ne jouons pas les rabats-joie ! MyOeno propose donc de caractériser le style d’un vin en immergeant le testeur dans son verre et de recevoir instantanément sur son smartphone ses principales caractéristiques oenologiques…
Et un spectromètre à fruits dans un smartphone chinois !
Cet appareil est capable d’analyser la longue d’onde de la lumière.
Sur la base de cette analyse, ce smartphone fabriqué par Changhong, une marque connue en Chine, se fait fort de vous dire si les fruits sont mûrs et si le raisin est bon à vendanger…
Bon, vous je ne sais pas, mais moi j’ai du mal à rêver face à toutes ces innovations sur lesquelles je me garderai bien de parier… N’y-a-t’il pas une limite à vouloir empiler de l’objectivité sur la rationalité ? On oublie juste au passage que les vignerons sont aussi des poètes et que leur talent reste insondable.
Mais je sens qu’on va avoir du mal à échapper à un atelier digital wine au prochain Vinexpo…