Allez, je l’avoue, l’une de mes motivations pour ce voyage en Géorgie était de déguster des vins vinifiés en Qvevri. Croyez-moi, je ne suis pas passé à côté. D’abord une petite précision de langage : Qvevri ou Kvevri signifie à la fois la jarre en terre cuite et la méthode traditionnelle qui consiste à vinifier le vin dans la jarre en terre cuite.
La méthode de vinification géorgienne traditionnelle a décroché fin 2013 l’inscription sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO pour «le rôle important que joue la vinification en Qvevri dans la vie quotidienne des Géorgiens et dans les célébrations ».
Cette reconnaissance est une bénédiction pour les vins géorgiens,
mais risque de poser des problèmes d’approvisionnement car la production de vins en Qvevri demeure très artisanale : on fait le vin à la maison et on le consomme sur place. Les grandes maisons s’y mettent mais la productivité du procédé est très inférieure à la vinification en cuve ; et puis les jarres sont fabriquées manuellement, à l’unité.

La parfaite stabilité de la température et la micro-oxygénation naturelle concourent au succès de cette vinification traditionnelle.
Les blancs secs dégustés : un Chenuri 2013 et un Katseli 2011 présentaient une robe ambrée, un nez un peu fumé et une bouche charnue, avec des arômes de fruits à coques.
Des vins de curiosité, un peu surprenant en bouche.

Petit coup d’œil à la boutique des vins géorgiens de l’aéroport international de Tbilisi où toutes les grandes maisons présentent leurs fleurons.
Les rares vins en Qvevri proposés atteignent déjà des sommets : 25, 30 jusqu’à 50€.
Attention, la magie du vin en Qvevri frappe ….très fort !
Jean-Philippe