Petite pensée, en ce 22 janvier, pour Vincent, le saint protecteur des travailleurs de la vigne. Sa statue érigée à Aubigné sur Layon nous le représente en diacre studieux plongé dans la lecture des Evangiles, tout en foulant les grappes.
Un tableau charmant bien loin de la réalité historique,
qui nous dit que Vincent, un homme pieux originaire d’Aragon dans les années 300 fut victime de la persécution du très cruel Dacien. Quand on exigea qu’il adore l’empereur, il eut la force de résister. Son martyr fut horrible : écartèlement, lacérations, brûlures. Des petits miracles s’en suivirent et Vincent fut très vite vénéré au point que Saint Augustin et le pape Léon ont recommandé avec les plus grandes louanges qu’on fasse mémoire de ce saint.
Pourquoi les vignerons l’ont ils choisi comme Saint-Patron ?
Le mystère demeure. Est-ce par analogie avec la vigne torturée par la taille ? Est ce le sang versé, ce sang que devient le vin consacré à chaque eucharistie ?
Une explication plus prosaïque est avancée : le 22 janvier inaugure les travaux du vignoble en hiver ; la tradition voulait que le jour de la Saint-Vincent les vignerons se rendent dans leurs vignes et donnent les premiers coups de serpette.
La tradition perdure notamment en Anjou où les viticulteurs de Savennières s’associent pour la sauvegarde du clocher d’Epiré – au programme : vente de vin, messe, chorale, animation et dégustation.
Ce 22 janvier est une belle journée d’hiver, froide et ensoleillée ici à Nantes. Si l’on en croit le dicton : « Saint Vincent clair et beau, plus de vin que d’eau », cela nous promet un beau millésime 2015 en muscadet !
Jean Philippe
(source :1000questions.net)