Le cocktail est la quatrième boisson préférée des Français, selon les chiffres 2025 de l’agence Sowine avec une part de 27%, un univers qui séduit de plus en plus les jeunes générations. Il faut dire que la combinaison des saveurs est infinie, avec la quête d’ingrédients authentiques et l’intérêt grandissant pour la création de recettes originales.
La définition d’un cocktail dans l’univers de la mixologie reste simple : c’est une boisson préparée à la minute (et non à l’avance !) avec au minimum deux ingrédients. Restons sur la simplicité cet été pour revisiter un des top 3 cocktails sur les tables quotidiennes françaises : le kir (10,5% des ventes sur les cartes des Cafés, Hôtels, Restaurants, selon l’étude Nielsen IQ en partenariat avec Fyre en 2025), derrière le Spritz et le Mojito.
Le kir compte parmi les apéritifs les plus appréciés des Français et son identité est 100% Bourguignonne ! Il est aujourd’hui un symbole de la gastronomie française.
Sa recette traditionnelle consiste à mélanger un tiers de crème de cassis de Dijon à 16% d’alcool avec deux tiers de bourgogne aligoté, ce cépage longtemps boudé, l’« aligoté », dont on disait vouloir réduire son acidité avec un peu de sucre.
Fausse rumeur… Ce n’est pas pour cette raison qu’on y a ajouté une crème sucrée, même si ce cépage est réputé pour donner des vins « vifs ». Aujourd’hui, le climat change tout comme les goûts, menant ainsi à de nouvelles proportions pour réduire la quantité de sucre (1/5ème de crème de cassis de Dijon pour 4/5ème de vin blanc aligoté).
Son histoire remonterait au début du XXème siècle lorsqu’un maire a décidé de remplacer le Champagne des réceptions officielles par du vin blanc additionné de crème de cassis dans un souci d’économie.
D’autres sources suggèrent que Félix Kir, un prêtre devenu maire de Dijon après la Seconde Guerre Mondiale, aurait goûté ce mélange « blanc cassis » dans un café de Dijon. On peut y voir aussi dans ce choix d’apéritif pour les cérémonies de la mairie, l’envie et la fierté de mettre les produits bourguignons à l’honneur.
En 1952, ce chanoine Kir autorise l’entreprise Lejay-Lagoutte d’utiliser le nom kir à des fins commerciales. Et depuis, le Kir est un incontournable des cartes de cafés et restaurants.
Le Kir Royal est une variante luxueuse du Kir classique, où le vin blanc sera remplacé quelques années plus tard par du champagne ou du crémant, symbole d’élégance à la française dans le monde entier.
Kir, le renouveau
C’est en sillonnant les routes cognaçaises sur ces belles terres calcaires, que le kir a pris d’autres formes, fruit d’une découverte lors d’une visite spiritouristique. Faisons une halte au coeur de la petite champagne, un des six crus de la région du Cognac, où vieilles pierres, abbayes, ponts et écluses côtoient une nature verdoyante et des paysages de petites collines.
Amoureux de vélos ou motos, venez découvrir le petit village de Graves-Saint-Amant et pénétrez au coeur de la maison Brillet pour déguster l’alliance de la délicatesse de la poire, sa fraicheur et son fruité, distillée en liqueur, assemblée à la richesse aromatique du Cognac. Et ce n’est pas n’importe quelle poire que la maison utilise : la poire williams, connue pour la délicatesse de sa chair, sa saveur sucrée relevée d’une pointe acidulée et son parfum musqué si embaumant, récoltée dans les vergers d’Anjou.
De la vanille fraîche de Madagascar est également utilisée pour obtenir un sucre vanillé servant à réaliser la liqueur.
18 poires seront écrasées délicatement pour obtenir une pâte qui fermentera naturellement et sera ensuite distillée dans un alambic à colonne en cuivre pour en sortir une bouteille de 70 cl de Belle de Brillet.
Le Cognac quant à lui est une eau-de-vie de vin : la matière première de ce spiritueux est également un fruit, le raisin, se différenciant d’autres spiritueux comme le whisky à base de céréales, et reconnaissable à l’aveugle par la délicatesse de ses parfums fruités et même floraux.
Résultat de l’association liqueur de poire et Cognac ? Une douceur en bouche appelée Belle de Brillet, combinant deux fruits aux arômes subtils et intenses, le raisin et la poire…
Mais, quel lien avec le kir, alors ?
C’est à la fin de cette visite bucolique que nous clôturons par un atelier de mixologie, créant notre cocktail. La guide vous propose d’autres idées pour repartir à la maison : et si vous remplaciez la crème de cassis de votre kir royal par la Belle de Brillet ?
Ajoutez la liqueur à une coupe de Champagne ou de Crémant pour une fraicheur explosive de la poire apportée par les bulles…
Petite histoire de cette « belle » liqueur…
C’est en 1985 que Jean‐Louis Brillet crée la Belle de Brillet dont le nom rend hommage à sa « Belle », son épouse Isabelle. Cette dernière trouvant le spiritueux (Cognac) trop puissant en bouche, eut l’idée de créer cette liqueur unique mariant la délicatesse de la poire au Cognac avec sa bouteille si distinctive en forme de poire, rappelant la rondeur du fruit… Le packaging vert quant à lui souligne le lieu idyllique de la région où règne cette nature verte.
Ambiance bucolique garantie pour une pause suspendue dans le temps…
Audrey