Le vin une boisson ? Un aliment sûrement. Qui, conjugué à un repas, en facilite la digestion.
En envisageant le vin à travers ce prisme et en mettant de côté ses aspects esthétiques, Laure Gasparotto, historienne, journaliste spécialiste du vin au Monde nous amène à le considérer comme un élément indispensable à notre alimentation.
Il est faible en calories, et sa teneur en polyphénols et en oligo-éléments a des vertus cardinales lorsqu’il fait partie d’un repas, puisqu’il aide notamment à la digestion.
Mais pas n’importe quel vin pour n’importe qui !
Car nous ne sommes pas égaux devant le vin. Nous avons chacun notre vin qui nous convient le mieux : blanc, rosé, rouge, plus ou moins acide plus ou moins tannique.
l’industrie du vin contre l’industrie de la pharmacopée !
En poussant son raisonnement encore plus loin, l’auteur suggère une analyse beaucoup plus large : les effets bénéfiques du vin se mesurent à travers des consommations régulières mais très modérées. L’apport des nutriments à dose homéopathique s’oppose de front à l’utilisation de médicaments de toute sorte : « Je pense que la fin annoncée du vin dans notre société, telle que je la constate dans les décisions politiques de nos gouvernements, est concomitante du pouvoir toujours plus important de la pensée allopathique de la médecine, qui s’oppose à l’idée de l’homéopathie ».
Conduit comme l’enquête d’un documentaire de télévision,
caméra cachée en moins, le livre de Laure Gasparotto nous entraine tour à tour au laboratoire Dubernet qui passe pour être le plus grand centre d’analyse du vin au monde, chez le médecin nutritionniste Jean-Michel Cohen auteur du best seller « savoir maigrir », auprès du professeur Arnaud Basdevant endocrinologue, responsable du plan national » Obésité » lancé en 2010 et chez de nombreux vignerons.
Ce livre nous ouvre les yeux sur nos habitudes alimentaires et nous aide à mieux comprendre nos réactions face à certains vins. Dommage qu’il soit si mal titré : ne présenter le vin que par l’absence d’effets nocifs, en faire en quelque sorte un produit insignifiant n’est pas la meilleure façon de donner envie de le lire ! Ou alors est-ce une précaution de l’éditeur face à la loi Evin ?
François
PS : en avril 2014, le Midi Libre révélait qu’aux dernières nouvelles Laure Gasparotto aurait acheté un domaine dans l’Héraut à Arboras aux pieds du Montpeyroux : Si l’auteur sent venir la fin du monde du vin dans notre société, elle lui accorde encore quelques années d’existence !
Boire sans grossir, sans excès…et sans nuire à ma santé, de Laure Gasparotto aux Editions Flammarion